Retour sur les interventions des parrains 2015

Grâce au film documentaire scientifique, le festival Pariscience offre l’opportunité au grand public mais également aux jeunes de s’émerveiller et se questionner autour des questions sciences – société. Plus de 3000 élèves d’Île-de-France participent chaque année à l’évènement. Et ils ne sont pas que spectateurs : certains sont également jurys ! Chaque année, trois classes de collégiens et trois classes de lycéens sont sélectionnées pour participer au festival, visionner trois films en compétition et décerner, à leur favori, un prix : le prix « Innovation » des collégiens, remis sous l’égide du CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) et le prix des lycéens, remis sous l’égide de l’Inserm (Institut national de la santé et la recherche médicale).

g                                                        CNES site                                                       inserm

Mais l’aventure des jurys scolaires ne s’arrête pas là ! Deux professionnels, un scientifique et un audiovisuel, parrainent les classes et viennent rencontrer les élèves dans leurs établissements en septembre :  Mioara Mandea, responsable du programme « Terre solide » à l’Observation de la Terre / Direction de la Stratégie et des Programmes du CNES et Christine Watanabe, productrice à KAMI Productions pour les collégiens et Michèle Garlatti, chercheure et chargée de médiation scientifique à l’Inserm ainsi que Thierry Caillibot, producteur chez Galaxie, pour les lycéens. Au programme des visites dans les collèges et les lycées en septembre : une rencontre entre science et images et l’occasion pour les élèves de découvrir les milieux professionnels de la recherche et de la production !

La production : de l’écrit à l’image, un métier de terrain qui ne s’apprend pas à l’école !

g       1. Interventions parrains lycéens - Thierry Caillibot - Pariscience 2015            3. Christine Watanabe - marraine collège - Pariscience 2015            2. Interventions parrains lycéens - Thierry Caillibot - Pariscience 2015

En jean-basket ou bien costard-cravate, Thierry Caillibot met à mal le cliché du producteur. Pas de cigare aux lèvres ni d’attaché caisse, le producteur a plusieurs casquettes ! Des journées denses mais loin d’être monotones font son quotidien : réunions avec les diffuseurs, repas avec des réalisateurs, des auteurs, rédaction de dossiers, détours par la salle de montage…

Tout comme son emploi du temps, le parcours du professionnel est riche. Diplômé d’une école de journalisme, Thierry Caillibot est tout d’abord reporter de métier : les élèves découvrent que devenir producteur ne s’apprend pas sur les bancs de l’école !

« Mon job : raconter des histoires ! »

Le travail de Thierry ? Raconter des histoires vraies et de telle manière qu’elles captivent le public. Thierry, professionnel de l’image, met cependant l’accent sur l’écrit : « produire, réaliser un film, c’est avant tout l’écrire ! ». Il faut savoir écrire mais aussi lire. Comme lire par exemple le générique d’un film pour mieux  décrypter et comprendre sa construction et l’implication des différents professionnels autour de sa réalisation.

« Quelqu’un peut-il me dire la différence entre un réalisateur et un producteur ? », « entre un documentaire et un film de fiction ? » En interaction avec les élèves, les interventions des parrains interpellent les jeunes.

« Mais Madame, comment vous êtes passée de prof à productrice ? »

Le parcours de Christine Watanabe étonne les collégiens. Et confirme de nouveau qu’il n’y a pas d’école pour devenir producteur ! Christine a vécu 15 ans au Japon et avant de se lancer dans l’aventure de la production, elle était professeure de français langue étrangère au pays du soleil levant. La marraine productrice fait découvrir aux collégiens la chaîne de production d’un film et les différents métiers qu’on y rencontre…

« Quand on récompense un film, un réalisateur, on récompense également une équipe entière ! »

De quoi faire réfléchir nos jurys en herbe en vue de la cérémonie de remise des prix !

De l’examen du corps humain au microscope à l’étude de la Terre par satellite !

g       5. Mioara Mandea - marraine collégien - Pariscience 2015            4. Michèle Garlatti - marraine lycéen - Pariscience 2015            6. Mioara Mandea - marraine collégien - Pariscience 2015

Pas de parrains scientifiques cette année mais uniquement des marraines ! Et oui, la science est une histoire d’hommes ET de femmes et Mioara Mandea du CNES et Michèle Garlatti de l’Inserm sont là pour en témoigner.

« A votre âge, j’ai écouté une émission sur le champ magnétique et j’ai découvert qu’il restait beaucoup de questions sans réponses pour comprendre son mécanisme. Chouette, je devrais être occupée toute ma vie ! »

Mioara Mandea, un ballon de basket dans les mains pour mieux expliquer ce champ magnétique, invite les élèves à tenter également l’aventure de la recherche.

« Je n’ai pas un métier mais un hobby »

Car c’est aussi la passion des sciences qui motive dans le quotidien du chercheur. Un quotidien qui, pour Mioara, est rempli d’aller-retours entre Paris, Rome, Toulouse, Grenoble, San Francisco… et qui en inspire plus d’un ! « Mais Madame, c’est chic votre métier ! ». Là également, le cliché « blouse blanche – lunettes » du scientifique passe un mauvais quart d’heure…

En ayant débuté sa carrière scientifique par un séjour post-doc à San Diego, Michèle Garlatti fait également rêver les lycéens. Le travail de chercheur est un travail en lien étroit avec l’international : parler et lire anglais, participer à des congrès en dehors des frontières françaises et collaborer avec des scientifiques étrangers font partie du métier. Car ce sont des recherches faites là-bas qui peuvent aussi inspirer un projet de recherche ici et vice-versa.

La science est un travail d’équipe et c’est un point fondamental sur lequel Michèle Garlatti insiste. Il suffit de regarder les différents noms listés sous le titre d’un article scientifique… Et c’est sur ce dernier élément que conclut la scientifique ! L’article, la communication scientifique, les vérités et polémiques : un dernier point crucial abordé avec la jeune génération dans un monde où la démultiplication des médias peut donner le tournis et où la recherche de l’information validée et valable peut s’avérer laborieuse.


Les interventions des parrains dans les classes jurys Pariscience ?

Des graines semées pour éclairer les citoyens de demain dans un monde où sciences, technologies et images n’ont pas fini de façonner nos sociétés et dans lequel se questionner à leur sujet demeure indispensable. Quoi de mieux alors que de rencontrer les professionnels de ces secteurs et devenir, un jour, acteur à son tour !?